Sarabeth Tucek - Get Well Soon (2011)

Sur ce 2ème album, l'américaine Sarabeth Tucek semble avoir été autant touché par la grâce du meilleur de Suzanne Vega en acoustique, que par celle des premiers Liz Phair en électrique. Simple en apparence, toujours délicat, le disque finit par apparaître au fil des écoutes comme infiniment profond. Loin, très loin, de n'être qu'un simple album de folk tout sec.

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Thursday - No Devolucion (2011)

Il y a 10 ans, Thursday changeait la face du rock dit "hardcore" avec ses guitares surpuissantes, son chant rageur, ses mélodies saisissantes et l'influence surprenante d'une twee-pop smithienne. Aujourd'hui le groupe fait montre d'une évolution aussi inattendue que réussie : Geoff Rickly s'attache désormais autant aux ambiances mélancoliques et calmes qu'à la fureur née de la frustration de vivre. Puissant.


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TV On The Radio - Nine Types Of Light (2011)

Anti Radiohead. Après avoir réconcilié tous les genres dans un déluge d'expérimentation,  le quintet s'attaque désormais à plaire aux plus grand nombre. Ce 4ème album se veut avant tout accessible mais sans renier le patchwork rock, soul et electro sur lequel repose l'identité du groupe. Exactement le contraire du groupe de Thom Yorke qui depuis ses débuts (Creep) semble vouloir fuir le succès à tout prix, quitte a s'isoler pour de bon avec des albums étanches.

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Architecture In Helsinki - Moment Bends (2011)

Ou est passé la folie douce de ce groupe australien autrefois atypique ? D'une pop résolument novatrice et moderne, qui explosait les structures et mélangeait tout et son contraire, Moment Bends n'en est même plus l'ombre. D'influence 80's assez marqué, ce nouveau disque est confondant de classicisme. Reste les chansons, tout de même assez réussi mais la persistante impression que ce groupe a perdu son âme donne à l'album un ton finalement assez anecdotique.


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Crystal Stilts - In Love With Oblivion (2011)

Les amateurs des Doors et du Velvet Underground devraient retrouver le goût des voyages chimériques. Entre les claviers acides et les guitares bruitistes, les lignes de la réalité se troublent, l'esprit vagabonde a travers des nuages de fumés aux accents psychotropes. La voix, sombre et en écho, pourrait venir des limbes de l'enfer, la musique, de son coté, provient surement d'un paradis artificiel.

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J Mascis - Several Shades Of Why (2011)

Le chanteur de Dinosaur Jr sort du brouillard pour un album en solo remarquable. L'album qu'Eddie Vedder aurait du sortir depuis longtemps déjà. Avec ses multiples lignes de guitares acoustiques qui s'entremêlent, ses arrangements de cordes discrets et majestueux, ses solos électriques passionnées, J Mascis rend un hommage magnifique au 90's et délivre une pop folk un peu grungy sur les bords qui démontre qu'à 45 ans, on peut toujours avoir de l'inspiration a revendre.


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Cascadeur - The Human Octopus (2011)

Un mystérieux bonhomme délivre une musique de rêve, douce comme une brise de printemps, envoutante et subtile. Un piano indolent accompagné de chœurs mesurés hypnotise l'auditeur de couplets relaxant, de refrains aussi répétitifs que tenaces. Finesse des arrangements, souplesse des ambiances, Cascadeur assure.


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Foo Fighters - Wasting Light (2011)

Joli retour aux affaires pour un groupe qui offre une nouvelle déflagration aux fans de la première heure. Tout est parfaitement orchestré pour faire oublier les récents errements acoustiques de Dave Grohl : la production signé Butch Vig, l'influence évidente de Josh Homme sur les compos et le guest (Lemmy de Motörhead) pour bien appuyer sur le fait que Foo Fighters, c'est du rock qui a des couilles. C'est évidemment inoffensif et ca fait même du bien à la nostalgie.

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The Raveonettes - Raven In The Grave (2011)

Le duo danois restera toujours un mystère pour moi. Comment toucher la grâce avec des chansons basées sur 3 accords répétitifs ? Avec Raven In The Grave, les dignes successeurs de Jesus & Mary Chain donnent un ton plus léger, plus dream pop à leur mur de guitare. Les accroches mélodiques sont toujours aussi radicales mais quelque chose d'aérien et de délicat permet désormais à ces chansons de s'élever haut dans le ciel.

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The Kills - Blood Pressure (2011)

Grand écart impossible : garder son identité rock - comprendre ses rythmiques à base de samples qui décapent et ses riffs de guitares rouillées, - en tentant le coup de la séduction grand public avec des arrangements plus maitrisés, plus variés mais aussi plus sages. Seul bémol, Alison Mosshart ne chante plus comme une chienne en chaleur mais comme une diva rock qui n'a plus rien a prouver. C'est beaucoup plus classe et raffiné que sur un album de Dead Wheather et moins teigneux que sur un disque des Kills. Question subsidiaire : d'où vient cette passion récurrente pour le ping pong ?

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Lail Arad - Someone New (2011)

L'anti-folk londonien continue son expansion avec cette jeune chanteuse de London, originaire d'Israël et passionné par The Moldy Peaches, Jeffrey Lewis et consort. Les chansons d'Arad sont bourrés d'humour, de digressions, de bons mots. Surtout ne pas s'ennuyer, surtout ne pas ennuyer. Les mélodies enlevées, le ton entrainant devrait aider. Belle petite surprise.

Roddy Woomble - The Impossible Song And Others Songs (2011)

Loin des préoccupations punk des premiers disques d'Idlewild, Roddy Woomble compose en solo un folk bucolique qui navigue entre tradition écossaise, arrangements celtes, americana et même quelques étincelles jazz. Mais c'est la voix du gaillard qui fait définitivement la différence. Elle me prend par la main et me donne envie d'écouter la belle parole de ce poète des temps modernes.

Peter, Bjorn & John - Gimme Some (2011)

 Gimme Some est clairement en terrain connu et en évidente rupture avec les deux précédents opus du groupe. Alors que Living Things mais surtout Seaside Rock passait pour de jolis albums expérimentaux défricheurs, ce Gimme Some semble avoir pour mission d'atteindre de nouveau les hauteurs des charts internationaux. P,B & J applique sa formule à la lettre : rythmes chaloupés, riffs de guitare power pop, chant affriolant, tout est là pour faire plaisir au quidam. Soyons honnête, le disque reste hautement recommandable, ne lui manque qu'un petit grain de folie pour faire la différence.

http://www.youtube.com/watch?v=9mIoDnOrlcQ

The Strokes - Angles (2011)

Angles hésite constamment entre hymnes rock traditionnels électrisants et innovations moins convaincantes. Avec Under Cover Of Darkness, l'album des Strokes s'annonçait comme magistral mais peu surprenant. D'autres titres comme You're So Right ou Games font preuve d'inventivité mais peinent a remporter mon adhésion. Reste l'impression d'un disque qui oscille entre génie et scepticisme, forcément loin de mes expectations mais tout aussi loin de la catastrophe que l'on annonce un peu partout.

Elbow - Build A Rocket Boys! (2011)

Assez mystérieusement, il arrive que la pop anglaise garde jalousement ses plus beau joyaux. Pour 10 sous-Oasis et 15 sous-Libertines qui traversent la manche sans aucun soucis, il y a un Elbow dont on n'entends jamais parler ici. Avec ses mélodies cotonneuses enrichies de chœurs saisissants, ce groupe enquille les albums à la fragilité touchante, à la tristesse à fleur de peau, à la beauté irrationnelle.

The Pains Of Being Pure At Heart - Belong (2011)

Avec ses guitares vrombissantes typiques des 90's, c'est le son des Smashing Pumpkins à l'époque de leur gloire que l'on (re)prend en pleine face. Mais point de rage, ni de pose rock'n roll pour autant, le tout est accompagné de synthés fragiles et sensibles qui nous rappellent plutôt les anglais de The Field Mice. Et si je devais parler des chansons, elles sont dignes des compos a fleur de peau de Stuart Murdoch lorsqu'il était encore étudiant. Ca donne l'album power pop que je n'attendais plus. Merci!