Dirty Beaches - Badlands (2011)

Si Chris Isaak n'avait que 20 ans, s'il s'enfumait la tête a longueur de journée et s'il faisait preuve d'un minimum d'audace dans sa musique, on pourrait obtenir ce premier album de Dirty Beaches. Badlands est donc un voyage minimaliste, un poil expérimental au relent de rockabilly traversé de fulgurance sonique


Dirty Beaches - A Hundred Highway

Givers - In Light (2011)

A peine arrivé sur le devant de la scène musical, Vampire Weekend a déjà été complètement assimilé en terme d'influence par ce nouveau quintet. Leur musique est une explosion de guitare afro-pop, de rythme tribal, et d'influence indie rock. A fond les ballons durant toute la longueur du disque, ils sont là pour vous redonner le sourire et partager un joli moment de bonheur.


Givers - Noche Nada

Youth Lagoon - The Year Of Hibernation (2011)

Je n'avais plus entendu cela depuis le splendide Teen Dream de Beach House... Un groupe qui vous happe littéralement dans son univers onirique, un monde dans lequel on flotte vers des horizons insoupçonné. C'est la découverte d'une bulle d'harmonie, sereine, protectrice, relaxante ou tout est poésie. Naviguer 40 minutes par jour sur les terres de Youth Lagoon. Votre vie va changé !



Youth Lagoon - Montana

Other Lives - Tamer Animals

Entre Bon Iver, Fleet Foxes et d'autres Leisure Society, le folk hanté, arrangé à livré parmi les plus beaux moment de ces dernières années. Pas gavé pour un sou, d'autres groupes - Miracle - continue d'entretenir la flamme d'un genre qui pourrait lasser. Other Lives. Ces américains font preuve d'un sens de l'épique tout particulier : intimiste, neurasthénique et porté par des mélopées de cordes magnifiques. Comme si Swell et sa sublime grisaille  contaminait la lumière éblouissante d'Arcade Fire.


Other Lives - Tamer Animals

Dum Dum Girls - Only In Dreams (2011)

Ceux qui avait aimé le disque de Best Coast l'année dernière devrait plonger dans celui là. Entre la volupté d'un Mazzy Star et la densité brut des Raveonnettes, chacune des pop songs de Only In Dreams est un petit bijou qui donne envie d'y revenir. En 1 an, le groupe de Dee-Dee a pris une nouvelle dimension : plus pop avec ses mélodies accrocheuses, plus rock dans la production, plus assumé dans le chant... Si c'est un rêve, ne me réveillez surtout pas !


Dum Dum Girls - Always Looking

Brett Anderson - Black Rainbows (2011)

Depuis 10 ans, la musique de Brett Anderson (Suede) s'était transformée en vaste blague. Au point que son dernier disque Slow Attack atteignait des sommets de ridicule et de non musicalité. Black Rainbows constitue donc une sorte de petite miracle, un retour en forme inattendu qui laisse penser qu'il ne faut jamais enterrer un artiste avant d'avoir écouter sa nouvelle chanson. Une bonne leçon sur les aprioris !


Brett Anderson - Brittle Heart

The Blood Arm - Turn And Face Me (2011)

J'avais oublié les californiens de The Blood Arm, sorte de Franz Ferdinand enjoué et surement totalement inconscient, dont le dernier album commençait a dater. Leur nouvel album est sautillant comme des enfants la veille de Noël, leur rock déborde d'une énergie contagieuse qui redonne le sourire. Soyons franc, ça ne bouleversera pas le monde mais retrouver un groupe qui donne autant sur chaque chanson, ça fait quand même plaisir.

The Blood Arm - Relentless Love

Kasabian - Velociraptor! (2011)

J'ai toujours considéré Kasabian comme une machine trop bien huilé, trop parfaite. Rythmique implacablement martiale, mélodies grandiloquentes et élevées aux stéroïdes, égos surdimensionnés. Mais cette fois, la production de Dan The Automator semble vouloir introduire un peu d'humanité et dégonfle la baudruche qui tente des influences un peu plus diverses que le gros son de Manchester habituelle. Avec ce disque, mes hooligans préférés deviennent un tant soit peu civilisés et pourraient bien enfin remplir les stades !


Kasabian - Days Are Forgotten

St. Vincent - Strange Mercy (2011)

De temps en temps, il y a des disques danette qui font se lever unanimement la critique. Et je suis bien obligé de reconnaître les multiples qualités de ce disque : constructions alambiquées et déroutantes, arrangements expérimentales, contraste évident entre sa voix gracieuse et sa musique rugueuse. Sauf que pour moi, ça ne prend pas. Aucun morceau ne me donne envie d'appuyer sur repeat. Le genre de disque qu'il faut savoir laisser passer et réécouter dans 6 mois pour voir ce que ça donne. De temps en temps j'ai le droit de rester assis...

St Vincent - Cruel

Laura Marling - A Creature I Don't Know (2011)

21 ans et déjà 3 albums pour la petite muse de l'Angleterre. Dans la veine de son disque sorti l'année dernière, A Creature I Don't Know confirme la maturité déjà acquise par cette petite princesse du folk malgré son jeune age... Un disque qui sait se montrer aventureux (The Beast et ses montées électriques) même si ces occasions restent trop rare à mon goût avec un opus finalement très proche de I Speak Because I Can.

Laura Marling - Sophia

Cymbals Eat Guitars - Lenses Alien (2011)

Il y a 2 ans, le premier album (Why There Are Mountains) de Cymbals Eat Guitars sonnait comme un vrai plaisir régressif qui me ramenait au rock indé de Pavement, Nirvana ou Sonic Youth... Son successeur est, lui, complètement dans l'air du temps. Depuis que Yuck, Mazes ou d'autres se sont assurés que le revival 90's avait un bel avenir, ils ont fait de CEG un groupe bien plus précurseur que nostalgique.


Cymbals Eat Guitars - Rifle Eyesight

Girls - Father, Son, Holy Ghost (2011)

Nouvel album contrasté pour Girls (Christopher Owens). D'un coté, il y a le sens mélodique du bonhomme qui approche du sublime. De l'autre, un air de déjà entendu qui gâche tout. Je ne vois plus trop l'intérêt d'un morceaux comme Die et ses plans de guitares ultra rabâchés ou d'un Love Like A River, plus cliché que le cliché lui même. Dans le genre schyzo, Sparklehorse faisait 100 fois mieux avec son Vivadixiesubmarinetransmissionplot il y a 15 ans déjà...

Girls - Vomit

Slow Club - Paradise (2011)

Le premier album de Slow Club faisait  "Yeah So" sans aucun soucis. Leur nouveau bébé se veut paradisiaque mais souffre de ce mal récurrent des groupes d'aujourd'hui pour qui tout va trop vite. Il lui manque ce caractère qui le distinguerait de son prédécesseur et qui ferait de Slow Club un groupe à suivre à l'avenir. Leur musique reste très joli et facilement accessible mais en 2 disques, ils semblent avoir déjà tout dit. C'est un peu triste.

Slow Club - Beginners

Chris Bailey & H-Burns - Stranger (2011)

Superbe association, si naturelle par les influences mais si surprenante en terme générationnel. Entre blues, folk et country, le jeune français H-Burns vient redonner un peu de fougue au plus expérimenté Chris Bailey. Un disque définitivement entre Neil Young et Wilco, entre Springsteen et The Hold Steady, entre Van Morisson et Ryan Adams. Une belle synthèse entre hier et aujourd'hui de ce que l'américana peut offrir.


Chris Bailey & H-Burns - Hey You !

The Rapture - In The Grace Of Your Love (2011)

The Rapture revient avec son mélange de rock, de dance et un sens du groove proprement hallucinant. La fin de l'album notamment enchaine les morceaux les plus impressionnants et démontre des qualités pop que l'ex-quatuor n'avait pas encore abordé avec autant d'enthousiasme. Le virage était attendu après 5 ans d'absence et un joli concert à la Route du Rock 2010. Le résultat est plutôt à la hauteur !


The Rapture - How Deep Is Your Love

The Drums - Portamento (2011)

Sur la base d'un single fondateur sublime (Let's Go Surfing), on demande la perfection aux Drums. Ce 2ème album, un an après le premier, semble pourtant sortir un peu trop tôt du four. Le groupe n'a pas eu le temps de se ressourcer et le public n'a pas forcément envie de se replonger si vite dans leur univers. Dommage car ce disque contient son lot de bonnes chansons mais ressemble plus à une extension en moins bien de leur premier disque qu'à un véritable 2ème opus.

The Drums - Portamento

Stephen Malkmus & The Jicks - Mirror Traffic (2011)

Sincèrement. On ne se lance pas à l'écoute du dernier Malkmus en espérant une quelconque évolution de sa part. Ce qu'on recherche avant tout, c'est retrouver cette parfaite balance entre mélodies pop accrocheuses et un savoir faire expérimental (guitares désaccordées, chant à coté de la plaque, évolution du morceau fortuit) pour leur donner cette saveur particulière qu'on ne retrouve plus depuis Pavement. Mission accompli.


Stephen Malkmus & The Jicks - Senator

The War On Drugs - Slave Ambient (2011)

Les amateurs d'americana en quête de fraicheur et de sons nouveaux pourraient bien être comblé avec ce disque de The War On Drugs. Clairement influencé par Springsteen, Dylan ou Dire Strait, ce groupe de Philadelphie fait avant tout la part belle aux synthés et aux ambiances planantes. Un curieux mélange, qui peut faire peur dit comme ça, mais qui devient vite tout proprement indispensable.

The War On Drugs - Baby Missilles

Blood Orange - Coastal Grooves (2011)

Après le folk bucolique de Lightspeed Champion, Devonte Hynes s'attaque à la new wave et propose un album au goût assez proche de celui de Twin Shadow sorti l'an dernier. Mais Dev Hynes teinte son disque d'une ambiance très particulière, quelque chose de chinois, un tintement caractéristique qui donne un charme particulier à son groove côtier. Envoutant.

Blood Orange - Sutphin Boulevard

Sam Duckworth - The Mannequin (2011)

Enfin. Sous son vrai nom, le fondateur de Get Cape. Wear Cape. Fly. signe enfin un album de folk, épuré de toutes fioritures ou arrangements electro de mauvais goût. Ca donne un joli disque car l'homme compose de superbes chansons depuis longtemps mais s’entêtait a les maquiller de manière ridicule. Ce n'est peut être pas un hasard s'il signe ce disque sous son réel patronyme... L'album de la maturité ? :)


Sam Duckworth - 18-1

Michel Cloup - Notre Silence (2011)

Un disque digne du #3 de Diabologum d'il y a 15 ans. Guitares nues et acérées, textes décapant de solitude, de dépression, de frustration ordinaire et une production sans doute digne de Steve Albini. Notre Silence est une vraie "baffe dans ta gueule". Une véritable éclaircie pour le rock français qui se porte pas si mal mais souvent en anglais. Pas cette fois.

Tom Morello : The Nightwatchman - World Wide Rebel Songs

Après 2 albums plutôt intimistes en ôde à la révolte, Tom Morello s'expose au grand jour et fait de son 3ème album une fête de l'huma à lui tout seul ! Les merguez sont par ici, un duo avec Ben Harper par là, Une barquette de frite, du coca, un peu de gospel, de blues et de country. Et voila le programme. Évidemment, je préférais 100 fois le profil bas de ses débuts en solo. World Wide Rebel Songs est pourri par ses hymnes fraternelles, rassembleurs, par ses featuring clinquants et grossiers et par le manque de modestie de l'ensemble... Trop rebelle.

Tom Morello - Black Spartakus Heart Attack Machine

Ganglians - Still Living (2011)

Les californiens de Ganglians signent peut être l'album pop de la rentrée. Leur musique, ensoleillée au possible, fourmille d'idées d'arrangement étonnant comme ce synthé glacé qui surgit au beau milieu de "Sleep". Bricolé, un peu foutraque par moment, mais très accrocheur, leur deuxième disque laisse complètement exploser le potentiel aperçu sur Monster Head Room.

Ganglians - Drop The Act

Jim Ward - Quiet In The Valley, On The Shores The End Begins (2011)

Le guitariste fondateur d'At The Drive-In, puis chanteur de Sparta compile ses 3 EP solo pour un disque apaisé plus proche du folk aux mélodies sensibles que du rock energizeur auquel nous avait habitué le bonhomme. Si Thom Yorke oubliait de se prendre la tête et se mettait a composer directement sur une guitare sèche sans faire de chichi, on serait sans doute pas loin de ce résultat.

Jim Ward (feat Tegan Quin from Tegan & Sara) - Broken Songs

Cerebral Ballzy - S/T (2011)

Prenez votre respiration. Et c'est parti pour 20 min d'apnée, guitare rageuse dans les oreilles. Le punk des Cerebral Ballzy, fortement inspiré des Bad Brains, se joue d'un bloc, a fond la caisse et sans temps mort. 12 morceaux expédiés, difficilement distinguables, dépassant rarement les 2 min et qui défoulent mémé. Et si ça vous saoule, ça a le mérite de ne pas durer très longtemps.

Cerebral Ballzy - Drug Myself Dumb

Beirut - The Rip Tide (2011)

Superbe album entre musique traditionnel et pop indé. Tour à tour mesuré puis grandiloquent, d'apparence très désuet, The Rip Tide touche la grâce lorsque des arrangements plus modernes et riches, trésors d'inventivité, viennent s'ajouter, constituant un incroyable cocktail musical. Un disque à écouter et réécouter tout l'été.

Beirut - East Harlem

Danny & The Champions Of The World - Hearts & Harrows (2011)

L'année dernière Danny Wilson et sa bande de champion du monde nous sortait un disque teinté d'amertume, de nostalgie et de folk dylanien. Sans aucunement se trahir, son nouveau disque est une ôde rock'n roll. Le E Street Band n'est pas loin. On y parle d'amitié, de loyauté, de rupture...Des thèmes si fort qui hantent les disques de Springsteen. Un petit regret cependant sur la production plus proche d'un Tunnel Of Love que d'un Born To Run.

You Don't Know (My Heart Is In The Right Place)

Wye Oak - Civilian (2011)

Un disque de folk serein et apaisé, traversé par des éclairs de guitares saturées d'une beauté à couper le souffle. Entre dream pop très 00's et guitares indie rock plutôt 90's, Civilian atteint des cimes inespérées de beauté : contemplatif et submergeant, complexe mais accessible. Beach House s'est trouvé un sérieux concurrent venant de Baltimore.

Civilian live

Memory Tapes - Player Piano (2011)

Connu sous différents pseudos (Memory Cassettes, Weird Tapes, ...) pour ses mixtapes autoproduites, Memory Tapes sort définitivement du bois avec ce deuxième album aux allures pop complètement décomplexé. Aérien et imprévisible, ses morceaux naviguent entre la culture kitsch d'un Ariel Pink dynamisé par l'excellence mélodique de New Order.

Kitty Daisy & Lewis - Smoking In Heaven (2011)

1 sœur, 1 frère et 1 sœur ont oublié leur époque. Persuadé de vivre dans les 50's, ils composent et jouent la musique d’antan. Entre rockabilly, rythm & blues, swing jazzy et parfois une pointe de ska, leur nouvel album possède essentiellement le charme de l'anachronie. Signe de classe absolue ou de ringardise totale, ils continuent de sortir leur disque sur 78t. Frapa-dingue !

The Pierces - You And I

2 sœurs tatouées que j'espérais plus rock'n roll sortent un disque de country influencé par une américana soft un peu trop molle. Si quelques compos sortent du lot, je reste déçu par l'ambiance général un peu mièvre qui donne parfois l'impression d'écouter la FM des années 80 alors que leur musique mériterait un traitement 70's.

Emmy The Great - Virtue (2011)

Son premier album, First Love, m'avait enchanté, Virtue en est la simple suite logique, un folk printanier alourdi d'une sorte de maturité dont je me serais bien passé. Lorsque First Love se montrait candide, frais et léger, Virtue se fait conventionnel, banal, presque inutile lorsqu'il répète avec insistance les mêmes formules éculées... Déçu.

Viva Voce - The Future Will Destroy You (2011)

Duo mixte à la White Stripes (mais inversé sur scène et véritable couple à la ville), Viva Voce évoque un creuset typique de la musique américaine, de toutes les musiques américaines. Autant Velvet Underground que Pixies, autant Johnny Cash que Mazzy Star. Ce qui donne lieu a quelques clichés (Plastic Radio en ouverture) mais aussi a quelques jolies moments (Analog Woodland Song ou Black Mood Ring)

The Future Will Destroy You

Gomez - Whatever's On Your Mind (2011)

Beau virage pop pour un groupe plus connu pour être au croisement du blues, du rock et parfois même de l'expérimentation. Whatever's On Your Mind attrape l'auditeur dès le premier morceau (Option) avec son refrain jubilatoire et la suite de l'album n'est pas en reste. Si le groupe anglais a peut être perdu au fil des ans son petit coté arty, ils sont devenu indéniablement d'excellents musiciens.

Option

Thurston Moore - Demolished Thoughts (2011)

C'est un Thurston Moore apaisé, qui n'a plus rien a prouvé qui sort ce disque solo produit par Beck. Si le son saturé de Sonic Youth à volontairement été laissé de coté pour laisser place à un disque de folk, les compos sont tout de même marqué de l'empreinte du combo avec des mélodies évanescentes typiques et des guitares (des)accordées comme nulle part ailleurs. Magnifiquement produit, divinement chanté, Demolished Thoughts peut convaincre même les plus blasés du groupe New Yorkais.

Benediction

Wu Lyf - Go Tell Fire To The Mountain (2011)

Les disques qui comptent dans une décennie sortent souvent au début : Nirvana en 91 avec Nevermind. The Strokes en 2001 avec Is This It. Dire aujourd'hui si Wu Lyf va compter est peut être un poil audacieux. Mais avec ses mélodies crépusculaires, la voix désenchantée et primaire de Ellery Roberts et sa musique à la croisée des chemins, difficilement définissable, je miserais bien une piécette sur eux.

Heavy Pop

Bon Iver - Bon Iver (2011)

Bon Iver se réinvente pour un album éponyme plus élaboré. Oubliez l'homme qui s'est isolé des mois dans une cabane perdue au milieu de la nature, Bon Iver est un disque de studio, de groupe, de recherche et peut être même d'expérimentation. Si la guitare n'est clairement plus au centre des compositions au profit de textures sonores plus complexes, les ambiances restent clairement envoutante grâce à la voix unique de Vernon et son falsseto en or (véritable singularité de la musique de Bon Iver). Définitivement Elliot Smith a trouvé son authentique successeur.

Calgary

Sons & Daughters - Mirror Mirror (2011)

Ce groupe écossais se loupe complètement avec ce troisième album étonnamment sombre mais surtout si peu inspiré. On les avait laissé avec un disque remplit d’énergie pop, un peu furieux sur les bords, mélodique et accrocheur, ils reviennent avec ce Mirror Mirror qui ne décolle jamais, à l'ardeur triste et aux harmonies peu aguicheuses.

Breaking Fun

Gemma Hayes - Let It Break (2011)

L'irlandaise Gemma Hayes ne refera pas le monde. Non. Sa musique n'y changera rien non plus. Mais elle sort un 4ème album de pop maitrisée, soignée et sereine. Le genre de disque qui n'a pas l'air d'y toucher mais qui touche en plein dans le mille. Le genre de disque qui ne vous emballe pas tant que ça à la première écoute mais qui finit par laisser une belle empreinte.

Live Acoustic

Cults - S/T (2011)

Brooklyn a encore frappé. Cults, duo mixte, sort l'album pop quasi parfait. Glacé et sucré, dansant et accrocheur. Un disque au charme très 60's qui pourrait être de She & Him mais avec une facette presque punk. Comme si souvent, lorsque la pop est si bonne, ce sont des textes angoissés en total décalage avec la fanfaronnade apparente, qui apporte une belle grandeur d'âme et d'esprit. Encore !


Go Outside sur youtube

Zak Laughed - Love Is In The Carpet (2011)

Oublier le disque The Last Memories Of My Old House, ode folk de la fin de l'enfance, charmeur et unique, pour ce Love Is In The Carpet que l'on pourrait croire être l’œuvre de Bright Eyes. Alors oui, il y a pire comme référence et Zak constitue toujours le (plus) bel espoir du folk français mais en cherchant a s'affirmer, il est juste rentrer dans le rang. Pas de panique, il a la vie devant lui pour faire mieux que son premier album.

Extrait Unknown Meaning

Joseph Arthur - The Graduation Ceremony (2011)

Joli retour pour Joseph Arthur qui ne révolutionne pas son style mais y ajoute simplement un petit surplus de polish avec des arrangements de cordes qui le rende un poil plus accessible. Le genre de petite concession, ou d'envie, qui peut vous ouvrir la voie royal du succès grand public et faire rechignez quelques fans de longues haleines.

Ecoute Grooveshark

Art Brut - Brillant! Tragic! (2011)

Depuis que Art Brut est produit par Frank Black, il est assez marrant de noter comme leur musique se rapproche de celle des Pixies en terme de son et d'effet de production. Il lui manque pourtant encore l'essence mélodique qui faisait la gloire des lutins. Le chant singulier d'Eddie Argos a trouvé ses limites et l'energie rock qui caractérisait si fortement leur premier album ne suffit plus pour faire de grands disques. C'est le genre de formation que j'aimerais voir splitter plutôt que de continuer à la voir courir à bout de force.

Ecoute Deezer

The Head And The Heart - S/T (2011)

Seattle vient sans doute de se trouver de nouvelles coqueluches... et s'impose comme la principal adverse de London dans le domaine du folk. Des chœurs à la Fleet Foxes, une grosse influence des Crosby, Stills, Nash & Young et des mélodies limpides dignes des Beatles ont apparemment renversé les cœurs des critiques de Pitchfork. Évidemment lorsque la note est aussi basse, cela mérite qu'on s'y attarde :)

Ecoute Deezer
Live sur une radio américaine

Jay Jay Johanson - Spellbound (2011)

Après être tombé très bas avec Rush, Jay Jay Johanson s'évertue a se refaire une virginité. Spellbound est le point d'orgue de cet effort. Oublié les arrangements de synthèse 80's, pour la première fois de sa carrière, il fait preuve d'une retenu et d'un épure jazzy qui lui va comme un gant. Comme il la joue sobre aussi vocalement, il obtient l'un des tous meilleurs disques qu'il n'a jamais fait. Ca fait plaisir de voir un tel talent enfin prendre sa mesure.


Ecoute Deezer

Friendly Fires - Pala (2011)

Petit frère anglais de Cut Copy, Friendly Fires fait dans l'electro très pop qui donne envie de danser. Pala reprends les choses là ou ils les avaient laissé en 2008 avec des morceaux assez enthousiasmant comme Blue Cassette. Le groupe n'hésite pas à piocher parmi les influences les plus exotiques pour euphoriser leurs morceaux de rythme enivrant. S'ils ont perdu l'effet de surprise, ils ont bien gardé leur flamboyance.

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EMA - Past Life Martyred Saints (2011)

Forcément quand une fille fait du rock un peu tendu, un peu brut et influencé par le blues, la comparaison avec PJ Harvey est inévitable. Mais quand en plus, on sent le tréfonds de ses tripes bouillir sous un air apparemment si calme, là c'est à Chan Marschall (Cat Power) que l'on pense. Avec son look de sex symbol rock un peu destroy, on peut parier qu'EMA est là pour longtemps.

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Title Fight - Shed (2011)

Une fois de temps en temps, je m'attaque les veines avec un bon groupe de punk hardcore mélodique... Et ca fait du bien. Surtout que Title Fight ne sacrifie pas les mélodies pour la puissance, ni le contraire. C'est un juste équilibre qui ne souffre même pas de l'impression du compromis.  Guitares rugissantes, je vous aime.

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Clip Youtube

Ben Harper - Give Till It's Gone (2011)

Ca faisait longtemps qu'on avait pas entendu Ben Harper aussi inspiré. Quasiment 10 ans que le californien nous sert une soupe insipide, loin, très loin de la magie qui entourait ses 2 premiers albums. Give Till It's Gone rompt enfin cette malédiction avec des titres rock et électriques qui retrouve de la saveur - sans affoler les compteurs non plus - et qui devrait revigorer ses performances live.

Clip Youtube
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Mazes - A Thousand Heys (2011)

Avec ses guitares dissonantes, ses mélodies entêtantes et ses formats pop punk qui durent moins de 3 minutes, Mazes est le parfait nouvel exemple du revival slackers qui sévit en ce moment. Pourtant d'origine de Manchester, on croirait entendre Pavement rendre hommage au regretté Jay Reatards...

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